Social Freezing
Un phénomène sociétal
De nos jours, l'âge de la première grossesse est de plus en plus tardif.
Phénomène sociétal, longues études ou choix de vie avec des priorités professionnelles exigeantes, de plus en plus de femmes s'orientent vers le social freezing.
C'est quoi ?
Le social freezing est la technique qui permet de congeler des ovocytes pour des raisons non médicales dans le but d'une utilisation ultérieure.
Le terme social freezing est employé en opposition à la conservation d'ovocytes dans le cadre de traitement gonadotoxiques (destruction de tissu ovarien) : on parle dans ce cas d'oncofertilité.
Il s'agit donc d'une prévention de l'infertilité liée à l'âge, mais elle n'est pas une garantie absolue à la maternité.
Comment cela fonctionne ?
Le social freezing se passe comme un traitement de Fécondation in Vitro standard avec stimulation par des injections quotidiennes de médicaments sous la peau, pendant environ 11 jours.
Les ovocytes sont ensuite prélevés sous anesthésie locale ou générale par voie vaginale lors d'une hospitalisation de jour.
Au moment où la patiente le décidera, elle demandera la décongélation de ses ovocytes pour une mise en fécondation avec le sperme de son compagnon ou le sperme d'un donneur.
Quelques chiffres
Les meilleures chances d'avoir une grossesse sont avant l'âge de 35 ans, que ce soit de manière naturelle ou en Fécondation in Vitro (incluant le social freezing).
Pour le social freezing, on estime par exemple à environ 5% les chances de grossesse par ovocytes matures prélevés avant 35 ans.
Bien que non assuré, il est préférable de congeler environ 20 ovocytes pour permettre une grossesse. Mais ces chiffres diminuent encore avec l'âge.
C'est pour cela que la congélation d'ovocytes n'est pas proposée chez les patientes de plus de 40 ans.
Il n'existe actuellement pas de remboursement de la mutuelle prévu dans le cadre du social freezing.
Les frais de laboratoire de procréation médicalement assistée, les médicaments de stimulation et de conservation des ovocytes restent donc à la charge de la patiente.