Invasive and interventional cardiology

Si vous prenez un traitement anticoagulant, consultez votre médecin : il doit être arrêté 48 à 72h avant l'examen.

Il est parfois remplacé par des injections d'anticoagulants par voie sous-cutanée.

Durant votre hospitalisation, il est possible que certains médicaments puissent être arrêtés ou remplacés par d'autres. Toute allergie devra être mentionnée, en particulier celle au produit de contraste iodé.

Selon votre dossier médical, différents examens complémentaires pourront être réalisés (tels que radiographie du thorax, électrocardiogramme, échographie du coeur, prise de sang, ...).

• Votre carte d'identité
• Les coordonnées de votre médecin traitant (adresse et numéro de téléphone)
• La liste détaillée de vos médicaments
• Des rapports de coronarographie ou de compte-rendus opératoires de pontages (s'il y a lieu)
• Le formulaire de consentement complété

Vous ne pourrez ni boire ni manger à partir de minuit, même si la coronarographie est programmée l'après-midi. 

Vous devez cependant prendre vos médicaments (à l'exception de ceux arrêtés pour l'examen), avec un peu d'eau.

Lors de votre admission, une tonte large sera réalisée au niveau des plis de l'aine (en "short") et des poignets afin de vous préparer à l'examen. Pour des raisins d'hygiène, il est souhaitable de ne pas vous raser à domicile.

Les coronarographies sont réalisées dans une salle de cathétérisme cardiaque ou dans une salle d'opération, spécifiquement conçues pour cet examen.

L'examen est effectué soit par un abord au niveau du poignet (voie radiale), soit par un abord au niveau du pli de l'aine (voie fémorale). La décision va dépendre de votre anatomie, de l'opérateur, ...

Le diagnostic par la coronarographie

Vous êtes allongé sur la table d'examen.

La région de l'aine et la région du poignet sont désinfectées par un antiseptique et un champ opératoire stérile est placé.

Le médecin est revêtu d'une tenue stérile de bloc opératoire au-dessus d'un tablier de plomb (protection contre les rayons). Après une anesthésie locale, un fin tube en matière synthétique (introducteur) est inséré dans l'artère.

L'examen est effectué via cet introducteur. Un produit de contraste est injecté par le cathéter pour permettre au médecin de visualiser les artères coronaires sur un écran. L'injection de produit de contraste à base d'iode peut parfois entraîner de manière transitoire une sensation de chaleur, un goût métallique et des nausées.

La durée de l'examen est de 30 à 40 minutes. Durant l'examen, vous pouvez ressentir transitoirement des palpitations.

A la fin de l'examen, les cathéters et les introducteurs sont retirés et une compression sur le point de ponction permet d'éviter tout saignement.

Dans certains cas, après information et concertation avec le patient, on procède au traitement par angioplastie dans la foulée.

Complications éventuelles

Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque mineur de complications :

• La complication la plus fréquente est un hématome qui se traduit par un aspect bleuté qui peut persister plusieurs jours mais qui est habituellement sans conséquence.
• Il est possible de développer une réaction allergique au produit de contraste.
• Les complications graves sont quant à elles très rares.

Un cathéter à ballonnet dilate l'intérieur du vaisseau, précisément au niveau de la sténose, créant ainsi une ouverture plus large pour le flux sanguin.

Un stent est une endoprothèse qui prend la forme d'un fin treillis métallique cylindrique que l'on place à l'intérieur des artères coronaires pour maintenir leur calibre. Le but du stent est de maintenir le diamètre obtenu par gonflement du ballonnet, en empêchant le rétrécissement élastique qui, inévitablement, se produit lorsqu'on se contente de dilater avec un ballonnet seul.

Certains stents libèrent localement des médicaments qui contrôlent le processus de cicatrisation de l'artère. 

Une fois positionné, le stent ne devrait pas bouger. Il ne rouillera pas car il est en métal inoxydable, et il n'y a pas de phénomène de rejet.

A la fin de l'examen, les cathéters et les introducteurs sont retirés et une compression sur le point de ponction permet d'éviter tout saignement ou hématome.

Si des petites plaques d'athérosclérose sont observées, un traitement médicamenteux associé à une correction des facteurs de risque (hypercholéstérolémie, hypertension, tabagisme, excès de poids, diabète, sédentarité, mauvaise alimentation) sera proposé au patient. 

S'il existe une ou plusieurs plaques rétrécissant nettement certaines artères, le médecin pourra pratiquer une dilatation par ballonnet (ou angioplastique) avec, le plus souvent, la pose d'un stent.

Si les plaques sont trop nombreuses et/ou difficilement accessibles à l'angioplastie, l'équipe médicale (en concertation avec votre cardiologue) s'orientera plutôt vers un traitement chirurgical, à savoir des pontages coronariens.

Les interventions coronaires (angioplastie par ballonnet avec mise en place de stents) sont le plus souvent réalisées dans la foulée de l'examen diagnostique (coronarographique). Ce traitement se réalise dans une unité spécialisée lors d'une courte hospitalisation.

Complications éventuelles

Au cours de l'angioplastie, des douleurs dans la poitrine peuvent survenir. Il arrive que la mobilisation d'un caillot, la blessure d'une artère ou une autre complication, conduisent à une nouvelle angioplastie, voire à un pontage coronaire.

Après l'examen

Vous pourrez manger et boire dès votre retour en chambre. 

• En cas de ponction de l'artère fémorale, un pansement compressif est placé et vous ne pourrez ni vous lever, ni plier la jambe durant 4 à 6h.
• En cas de ponction de l'artère radiale, un bracelet de compression est placé pour une durée totale de 4h. Il est important de ne rien soulever pendant 24h - 48h avec le bras. Il est déconseillé de conduire (une voiture à transmission manuelle) pendant 24h pour éviter tout saignement au niveau du point de ponction.